Chalet Investissement, vendre vite et bien

La remontée des taux risque de peser sur le secteur immobilier

C’est un fait : les taux d’intérêts des crédits immobiliers sont à nouveau en hausse. En seulement quelques mois, la baisse constatée pendant un an auparavant a été gommée. Fin janvier, ils s’élevaient à 3,80% sur 15 ans (contre 3,40% au début de l’automne 2010). Cela devrait avoir des conséquences mitigées sur le pouvoir d’achat des emprunteurs… La baisse des taux d’intérêt avait encouragé le regain de dynamisme du marché de l’immobilier l’an passé : les acheteurs empruntaient plus facilement, à des conditions plus intéressantes, et les ventes étaient donc facilitées. Depuis le début de l’année, les perspectives sont moins réjouissantes… Comme l’explique Geoffroy Bragadir, fondateur d’Empruntis, « le coût d’un emprunt type de 150 000 euros sur 20 ans a augmenté de 13% en trois mois, soit l’équivalent de la diminution observée sur l’année précédente. » La faute à la crise de la dette européenne qui pèse sur le taux des obligations d'Etat françaises à 10 ans, l'indicateur de référence pour les banques en matière de prêt immobilier. Une hausse qui devrait freiner les acquéreurs dans leurs projets d’achat immobilier… Fin février, la RICS, (association internationale des professionnels de l’immobilier), tirait la sonnette d’alarme sur l’évolution des taux et leurs risques sur les perspectives du marché immobilier résidentiel français. En effet, des taux trop élevés pourraient compromettre la résolution des dossiers de prêt chez les banques, pour cause de surendettement des ménages. La question est aussi de savoir jusqu'où les prix peuvent monter, et jusqu'à quand l'allongement de la durée des prêts peut les compenser. Les prix de la pierre ont en effet augmenté beaucoup plus vite que les revenus au cours de la dernière décennie. Résultat, il fallait à la fin 2010 consacrer plus de 4 années et demi de revenus pour acheter un logement. Soit une année à une année et demie de plus qu'en 2001 suivant que l'on achète dans l'ancien ou dans le neuf, selon les statistiques de Crédit Logement CSA. Pour l’heure, les experts ne se mettent pas d’accord sur l’évolution des taux d’intérêt : certains misent sur un niveau maintenu relativement bas, d’autres moins optimistes tablent une hausse importante. Une chose est sûre : l’affaire est à suivre de près… 15/03.2011 www.infos-immobilier.fr